Le drap qui vibre II : la torture cervicale

Aujourd'hui, censément, nous serions une coloc fringante et enjouée sur la route de la gare, pour une tournée touristique à Chester. On avait donc décidé, d'un commun accord, qu'on ferais une soirée "calme" avec un bon film et tisane en prime, et oooh, dodo. Histoire de se réserver pour une nuit blanche / grise d'enfer.
Difficile de savoir comment on en est arrivé là, mais présentement, il y a encore tout / ou partie de la maisonnée à dormir tout ce qu'elle peut. On en a même raté le cour d'anglais, ô rage, ô désespoir (si, c'est sérieux).
Ce soir, c'est donc 6 squatters qui nous ont envahis, dont trois nouvelles têtes: Sylvain, Michaël et Fanny ; avec force bières et bouteilles, sinon c'était pas la peine de venir, hein, soyons un peu pragmatiques.

Du coup, entassés à 22 dans une salle d'un genre assez *exigüe*, s'en suivit une beuverie de niveau médian, après quoi je m'en alla dormir avec mes rozes boules Quies sur les oreilles (Dank u Philippe), et mes bras/jambes/others en souffrance, merci les deux heures de sport, ah ah ah. Mon drap et le plancher vibraient, mais il est un stade où cela importe peu, isn't it?

Vers 2.30am, quelqu'un déclencha - on sait comment mas on le dira pas - l'alarme à incendie. Pour voir ce que ça donne en live, cliquez ici => L'alarme de la Mor Kituh . Moi, mes bras et mes jambes et le reste, nous réussîmes à dormir durant toute la durée (longue à ce qu'il parait) de l'alerte, des pompiers qui arrivèrent, des gens from NEWI, de toute la coloc (sauf moi) en train de grelotter dehors, des parlementations, des gens en séance titubage, des gens en séance recouchage.

Vingt minutes plus tard, Ben (pas le RT, l'autre) assassine sauvagement un détecteur, seconde alerte, et Sophie a la bonne idée de venir me réveiller, moi qui dormait si bien, snirf... Du coup, trainage en aveugle et dans le froid à attendre que ça s'arrête, vu que ça vrille le cerveau comme c'est pas permis, sic la jolie vidéo. Le comique de la situation prête à sourire: 16 petits français en train de trembloter dans le froid, avec des dégaines expéditives, regardant avec un air malheureux tout le bâtiment qui chuinte de partout. Et deux mecs ivres morts sur la pelouse à lancer leurs bras partout et d'autres gens pas très frais non plus pour les convaincre d'aller s'assoir sur le muret, et non, ne défonce pas la porte pour expliquer au monsieur ce qui se passe. Même de loin, avec mes yeux qui servent à rien (choix rapide entre le jean et les lunettes, restons terre à terre), cette partie là avait l'air vraiment moins comique.

On a fini par rentrer se coucher.

Ce matin, comme d'hab, le *tic tic tic* interne a décidé que c'était fini la rigolade, debout, et non, on ne se rendormira pas. J'ai donc trouvé Etienne en grand rangement de la cuisine, et on a fait un nettoyage en règle: après ça brillait presque. On a ainsi échappé au réveil généralisé à grand coup d'alarme incendie.

A dire vrai, un dude de NEWI est venu, a déclenché l'alarme, et quand tout le monde s'est retrouvé dehors, il l'a éteint, nous a regardé, et il est repartit. Comme quoi, on va déguster pour la suite. Ah ah. La suite, justement, sera pour plus tard.